• Je commence toujours par observer le bijou dans son ensemble. Cela me permet de me faire une première idée en fonction des bijoux que je connais et de ceux que j’ai déjà rencontrés, ainsi qu’en fonction de mon ressenti.
• Ensuite, je prends en compte plusieurs éléments pour dater le bijou : sa forme, le métal, les pierres et les matières utilisées.
• J’observe le poinçon de titre à la loupe*10 pour déterminer le métal, la période et le pays d’origine du bijou. Un second poinçon correspond généralement au cartouche du bijoutier ou joaillier. Si le bijou est signé, il doit être accompagné d’un numéro de série. Dans ce cas, il est préférable d’avoir son certificat ou sa facture pour authentifier le joaillier. Sinon, il est important de vérifier la véritable existence du bijou auprès du joaillier grâce au numéro de série et au nom de son propriétaire.
• J‘analyse les pierres à l’aide d’outils de gemmologie. Selon le type, la qualité et la taille de la pierre, je peux consulter l’expertise du Laboratoire Français de Gemmologie (LFG), qui délivre un certificat décrivant les caractéristiques et la provenance de la pierre.
• L’histoire du bijou est importante, c’est pour cela qu’il est souvent utile que vous me racontiez son histoire ou une partie de celle-ci. Cela peut aider à confirmer mon analyse.
• À l’issue de cette analyse approfondie, et en fonction des tendances du marché et de mon expertise, je suis en mesure de donner une valeur au bijou.

Nous sommes souvent amenés à réaliser des expertises importantes dans le cadre de successions ou de transmissions.

J’ai envie de vous répondre, ni l’un ni l’autre.
D’un point de vue écologique, j’ai une troisième solution … en allant rechercher le diamant de nos grand-mères, de nos aïeux, ou celui qu’on va dénicher en salle de vente ou ailleurs. Nous le dessertissons du bijou ancien et nous partons du diamant pour dessiner votre bijou. Cette pierre sera symbolique : elle portera une partie de votre histoire, celle de vos aïeux … et vous la perpétuerez.
La taille de cette pierre sera très probablement une « taille ancienne » (58 facettes). Peu importe, il peut s’agir d’une belle pierre, de belle taille et de grande qualité. Aujourd’hui, nous observons un nouvel engouement pour cette taille … probablement un regain d’intérêt pour le up-cycling.

Pour valoriser cette pierre unique, il faut analyser toutes ses caractéristiques, ce qui exige énormément de connaissances professionnelles et d’expérience.
Cet exercice ne peut jamais se faire sur un coin de table en 5 minutes.
Cette analyse porte sur 4 points que l’on nomme communément les 4C :

• La couleur « COLOR » : il existe des diamants de toutes les couleurs. La majorité d’entre eux tire vers le jaune jusqu’au blanc. Un système de graduation des couleurs a été mis en place, la lettre D étant la première lettre, soit un « Blanc exceptionnel + ».

• La pureté « CLARITY » : un diamant peut présenter (ou pas) des inclusions, souvent appelées « crapauds ». Il s’agit de parcelles de minéraux incluses, de fissures, d’accidents de croissance. Moins elles seront présentes et visibles, plus la pierre sera pure.

• La taille « CUT » : l’appréciation globale tient compte de la forme de la pierre et du type de taille, des proportions et de la symétrie.

• Le poids « CARAT » : le Carat est une unité de mesure qui a pour origine le Caroubier, un arbre qui produit des fruits dont les graines minuscules sont d’une étonnante régularité. Dès l’Antiquité, elles sont choisies comme unité de mesure, un carat représentant 0,2 gramme.

Il est complexe de donner rapidement les caractéristiques d’un diamant : au-delà de 2 carats, je préconise d’apporter le diamant au LFG* qui dispose de l’expertise et des instruments d’analyse.
Grâce à la justesse de ses caractéristiques et du cours officiel, je peux valoriser précisément votre diamant.

*Laboratoire Français de Gemmologie